Les Doux de la Terre
Peinture au cure-dents sur un tableau d'école, format 52/64 cm
"Nous sommes les Doux de la Terre. Nous reconnaissant. Entre nous. De par ce que nous émanons. Nos caresses se mêlent aux voix, nées de tendres pensées, de gestes délicats. Ce bien-être que nous chantons, nous savons qu’il est partout, dans chacun de nos recoins, attendant notre assentiment, notre accord. Nos cœurs chatoyants pulsent le suave, pour qu’il s’immisce dans l’atmosphère, nous berce dans le sucré de la présence, c’est la réparatrice, la note d’agrément, la délicate qui n’interfère pas dans notre construction mélodique. Quand nous nous déplaçons dans l’aire, c’est en accord avec les dimensions de la vie. Par temps d’hiver, nous réchauffons les membres des êtres frigorifiés, pris par les glaces. En cas d’intempéries, nous apportons des literies moelleuses à leurs os endoloris. Du réconfort dans les épreuves déchirantes.
Car le flux nous relie aux harmoniques. Nous sommes la fréquence fondamentale, celle qui ondoie au milieu des champs, prêts à la moisson. Tout s’accroît autour de nous car nous avons effacé toute dissonance dans notre musique intérieure. Nous sommes les imprégnés de la terre. Ainsi, quand nous nous prenons dans les bras, ce ne sont pas que nos peaux qui s’adoucissent, les traits de nos visages qui se détendent, ce ne sont pas que nos âmes qui se caressent, ou nos mots qui s’enrobent. C’est un tout que nous ressentons, sans le définir, un tout qui nous mène et nous guide vers une abondance de vie, les uns vers les autres, les uns et les autres. Et quand nous ouvrirons les bras, aux autres, ils ressentiront la douceur de ce monde, celle qui s’infiltre jusque dans le cœur des hommes pour qu’il ressuscite."
Violaine Esnault
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